Mehdi Nemmouche, soupçonné d'avoir tué quatre personnes fin mai au Musée juif de Bruxelles, sera fixé le 26 juin sur son
éventuelle remise aux autorités belges, a indiqué jeudi la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles.
« Je ne m'opposerai pas à une remise » aux autorités belges « si la Belgique me certifie qu'elle ne m'extradera
pas vers un pays tiers », a déclaré ce Franco-Algérien de 29 ans lors d'une audience qui a duré près de quarante-cinq
minutes.
Son avocat Apolin Pepiezep a évoqué un « risque de transfert ». « Il est possible que M. Nemmouche soit extradé
de la Belgique vers un pays tiers », a-t-il estimé. Deux personnes mortes dans la tuerie du 24 mai étaient israéliennes,
les deux autres étant une retraitée française et un employé belge.
« MON CLIENT EST FRANÇAIS »
Jusque-là, le suspect, interpellé le 30 mai à Marseille dans un autocar en provenance de Bruxelles en possession d'armes
similaires à celles de la tuerie, s'était fermement opposé à la remise demandée par la Belgique. « Mon client est français,
il a été interpellé en France et une des victimes est française », a réaffirmé à l'audience son avocat, disant préférer
un procès devant une juridiction française.
Impassible, le visage fermé et portant une barbe de trois
jours, le suspect a juste fait un clin d'œil à des membres de
son entourage en arrivant dans la salle, escorté par les hommes de
la sécurité de l'administration pénitentiaire. Mis en examen
et placé en détention notamment pour assassinats, il ne s'est
toujours pas exprimé sur les faits qui lui sont reprochés.
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